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Augmenter les entreprises ou les ménages

Augmentation des ménages : en fait consommation de produits étrangers. Augmentation des revenus des entreprises (baisse des taxes) : embauche nationale (peu d'implantation à l'étranger). Ceci semble négliger les apports théoriques keynésiens (l'offre ne s'accroîtra que stimulée par une augmentation de la demande, i.e. du pouvoir d'achat des ménages), mais on peut espérer profiter d'un accroissement de la demande extérieure (ex : PVD) [il ne faut évidemment pas que tous les pays réagissent ainsi simultanément, et ceci ne vaudra plus dans une économie totalement mondialisée, se contenant de transférer les problèmes d'un endroit à l'autre, ce qui semble malheureusement être actuellement la volonté de tous les États) + les bénéfices des entreprises profitent aux salariés 1) par l'embauche 2) par les impôts sur ces bénéfices, redistribués (même si la baisse de l'imposition des entreprises sert à financer cette augmentation de leurs bénéfices, on peut espérer une augmentation absolue). Ceci pas incompatible avec le keynésianisme, i.e. l'État peut très bien, initialement, lancer lui-même la demande.

Problème : si augmentation des entreprises, les bénéfices supplémentaires peuvent ne pas aller directement à l'embauche mais être redistribués sous forme de dividendes (classes sociales élevées -> propension marginale moindre à consommer -> pas augmentation de la demande -> pas croissance des entreprises) ou investis en productivité ( -> pas embauche voire dégraissage) ; tandis que si augmentation directe des ménages, la demande augmente directement -> croissance des entreprises générant des emplois. Résumé des fuites lors de l'augmentation directe des revenus par l'État : 1) Pour les entreprises, dividendes, investissements de productivité et implantation à l'étranger 2) Pour les ménages, épargne et consommation de produits étrangers. Les "taux de fuite" dépendent de la situation de chaque entreprise et ménage ainsi que de la conjoncture mais sont plus simples à évaluer en économie fermée (absence de fuites à l'étranger). Remarque : l'économie mondialisée peut être considérée comme une économie fermée si les législations économiques et sociales sont identiques partout et si les budgets de tous les états sont (au moins partiellement) confondus i.e. les excédents (ou les déficits moins élevés) de certains états compensent les déficits élevés des autres. Autrement dit : les modèles économiques classiques seraient valables si l'économie était complètement mondialisée ( -> mondialisation de l'État et redistribution mondiale des revenus, ce qui se fait actuellement à une faible échelle), mais ne sont pas aptes à décrire un libre-échangisme inhomogène.

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