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Philosophie, science expérimentale

Scepticisme irréfutable -> la philosophie devient une science expérimentale (cf. physique) et pas démonstrative (maths). Démonstrative -> nécessité 1) de la logique, -> problèmes car possibilité d'une logique non absolue, 2) d'axiomes, dont le choix est arbitraire -> relativisme total et de plus les axiomes introduisent un formalisme qui peut être cohérent mais ne garantit aucun rapport avec la réalité (càd le fait que celle-ci constitue un modèle de la théorie, ce qui nécessite pour établir les liens entre objets physiques et théoriques de pouvoir désigner et identifier les premiers -> nécessité de réalité déjà connue).

Science expérimentale : but=expliquer de manière cohérente les observations, ce qui correspond en fait parfaitement à la démarche de beaucoup de philosophes. -> propositiones et réfutations de théories. Mais "explication" : supposition que tout effet a une cause, et recherche de cette cause. Mais cette recherche est un but a priori (et de toute façon pour al mener on n'a pas besoin d'être sûr à l'avance que tout a effectivement une cause) ; si pas ce but, ne pas entrer dans le débat (le fait de ne pas participer à une recherche ne rend pas faux ses résultats ; sinon pas le droit d'écrire une phrase vraie pour en tirer des conséquences sans considérer soit toutes les autres phrases vraies simultanément pour en tirer toutes les conclusions, soit que toutes les autres phrases sont fausses [ceci -> problème de la légitimité de sélectionner une proposition vraie parmi un ensemble pour l'utiliser, de la légitimité du choix de prendre une direction : cela rend-il les autres directions caduques, du fait de la subjectivité de la sélection et de la dissymétrie qu'elle implique ? Au départ, sans intervention extérieure, toutes les propositions sont sur un plan d'égalité et aucune démonstration n'est donc possible car la sélection doit se faire selon certains critères forcément extérieurs comme ceux de l'esprit humain (l'absence de démonstration d'un théorème nimplique pas qu'il soit faux, sinon tout serait à la fois vrai et faux puisqu'il n'y a pas non plus de démonstration du théorème opposé) ]). (ceci -> différenciation science /religion car la religion renonce à expliquer certains phénomènes d'origine divine).

La philosophie ne perd pas sons statut ainsi. On peut considérer que les maths fonctionnent aussi de cette manière : on recherche des systèmes d'axiomes, non pas forcément décrivant les observations, mais "élégants" ou "intéressants" : ce n'est pas une dégradation du statut de cette science.

Recherche d'une théorie la plus simple possible décrivant le monde de manière cohérente. La religion est effectivement plus simple que la physique ; elle estr éfutée uniquement à cause des incohérences de Dieu et du fait qu'elle renonce à expliquer certains phénomènes divins.

L'existence du monde justifie l'emploi de la logique (universelle mais pas absolue) mais logique nécessaire pour "démontrer" l'existence du monde (démontrer sa nécessité pour obtenir une théorie explicative simple, cohérente et probable [probabilités mathématiques -> utilisation de la logique]). Solution =faire passer la logique comme une valeur intrinsèque de mon esprit qui cherche une théorie (mais déjà nécessité d'une théorie logique du fonctionnement de l'esprit humain), ou comme nouveau choix.

Possibilité d'avoir des propositions telles que "impossible d'être et de ne pas être" ou "le néant n'a pas de propriétés" comme définitions (ni axiomes ni démonstrations à faire) ; mais même problème : on n'est pas sûr que ces définitions recouvrent notre intuition de ces notions et donc puissent s'appliquer.

Nécessité d'une description non axiomatique de la réalité ; seul axiome=le but : décrire de manière cohérente mes sensations. Ceci n'est pas un axiome mais une convention, un choix n'excluant pas son contraire ensuite sans entacher la validité du raisonnement ; il se contente d'affirmer que telle ou telle théorie décrit ou ne décrit pas mes sensations [ce qui reste vrai indépendement de savoir si on a mené cette recherche volontairement ou si on ne s'intéresse pas à une description cohérente de la réalité] (sensations qui sont données, dont l'existence est prouvée par le Cogito, qui n'est pas démontrable strictement mais par l'absurde car la proposition "je n'existe pas" ne peut être énoncée de manière cohérente [mais différence vérité/possibilité d'énonciation cohérente ? ]) en utilisant la logique (ce qui est un autre choix).

Choix=choix de la démonstration qu'on fait ; choix de l'implication qu'on montre, qu'on exhibe parmi les autres qui sont vraies aussi.

Irréfutabilité du scepticisme -> nécessité de choix. Critères de choix (l'existence de critères de mon esprit, càd de ma volonté, ne suffit-elle pas à prouver l'existence d'une cause extérieure, donc d'un monde ? [si on admet le déterminisme de ma volonté]).

Seuls axiomes (ou choix de direction de recherche) utilisés ici : 1) la logique 2) l'existence de mes sensations, qui sont données, quelle qu'en soit l'origine. A ce stade, transformation méthode axiomatique -> expérimentale : je veux expliquer ces sensations de la manière la plus cohérente qui soit. (pas forcément cherche une cause ; car existence de la causalité ? , mais comprendre ces sensations ce que le scepticisme ne permet pas). Ce choix de but ne peut se faire qu'avec les critères de choix présents à l'esprit humain : le plaisir (par définition) présent dans ces sensations -> hédonisme.

Ceci n'est pas du solipsisme. Même si les autes se rapportent à mes sensations (cf. la première réaction à l'exposé du scepticisme qui est toujours de montrer à l'autre qu'on existe par un contact physique souvent violent), la description la plus juste, la plus vraisemblable de ces sensations est celle qui suppose leur existence indépendante (ceci -> survivance du monde après ma mort etc.).

Accorder la vérité à tout ce que je conçois clairement et distinctement (ou équivalent) =seule option pour sortie du scepticisme. Mais différence entre "tout ce qui est conçu clairement et distinctement est vrai" et "je dois considérer comme vrai [pour la cohérence du monde, de ma théorie, pour mon bonheur] tout ce que je conçois clairement et distinctement".

Philosophie=science expérimentale : met fin à l'aberration observée : démonstration rigoureuse de qqch par un philosophe, et démonstration rigoureuse du contraire par un autre. En physique, aucune hypothèse n'est exclue a priori, et surtout rien ne peut être définitivement démontré (à cause du passafe d'une expérience particulière à une explication générale).

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